Fake news : Google et Facebook s'associent à la presse :


Google et Facebook participent à des projets de fact-checking, comme CrossCheck, destinés à lutter contre la diffusion sur leurs services de fausses informations. Le réseau social ne supprimera pas de son site les intox, mais les signalera aux internautes.

Trump élu grâce à la diffusion massive de fausses informations sur les réseaux sociaux et même sur Google ? Le président élu dément vertement. Ce parasitage d'une campagne présidentielle inquiète cependant, notamment en Europe.

L'Allemagne a ainsi menacé Facebook de sanctions si le réseau social ne prenait pas des mesures à l'encontre des fausses informations et des discours haineux. En France, la présidentielle pourrait-elle être perturbée par de fausses informations ?

Du journalisme collaboratif pour déjouer l'intox 

Google et Facebook semblent décidés à soigner leur image et à donner des gages aux politiques. La firme de Mountain View annonce ainsi participer à CrossCheck, une plateforme collaborative destinée à aider les internautes à vérifier des informations (article, photo, vidéo ou commentaire).

La véracité des informations signalées par les internautes est établie grâce à la participation des rédactions de 16 médias français, dont l'AFP, France Télévisions et Le Monde. A noter que Facebook soutient lui aussi cette initiative. 

Le réseau social annonce par ailleurs dans un communiqué le lancement de son outil de fact-checking en France d'ici quelques semaines. Et le site compte mettre à contribution ses membres.

"Chacun pourra effectuer un signalement en cliquant sur le coin droit d’une publication. Grâce à ce signalement, les utilisateurs contribueront à la détection des fausses informations" précise Facebook. L'analyse des contenus signalés s'appuiera sur des tiers, des acteurs de la presse.

Pas d'argent pour la fake news 

Mais signalement ne vaudra pas suppression du réseau social cependant. Une information sera qualifiée de fausse dès lors que deux organisations engagées l'identifient comme telle. "Cette publication affichera alors un pictogramme et mentionnera que l’information est contestée."

"Lorsqu’un utilisateur envisagera de partager une publication identifiée comme non fiable, un avertissement « contesté par des tiers » s’affichera. Par ailleurs, la visibilité de ces publications pourra être réduite dans les fils d’actualité des utilisateurs" ajoute encore Facebook.

Propager de fausses informations n'est toutefois pas une fin en soi. L'activité se révèle en effet lucrative. Le réseau social promet d'attaquer les auteurs de ces intox au porte-monnaie en limitant leurs gains financiers.

"C’est pourquoi une information labellisée contestée ne pourra pas être convertie en publicité ni faire l’objet d’un post sponsorisé" prévient-il.


Écrire commentaire

Commentaires: 0